Intervention de Philippe Folliot

Réunion du mercredi 13 novembre 2019 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot, rapporteur pour avis :

Sur cette notion de mort cérébrale, je ne suis ni chirurgien, ni urgentiste, mais quand vous avez quelqu'un qui est en état de mort cérébrale apparente, vous avez deux options : soit vous l'achevez, soit vous essayez de provoquer un électrochoc pour le réanimer. Je pense que nous sommes plus dans cette deuxième perspective. Ce qui me paraît essentiel n'est pas de regarder uniquement ce qui a été repris par la presse, mais la totalité de l'interview du Président de la République. Cette interview, je recommande à chacun des membres de la commission de la Défense de la lire. Elle est structurée, elle est posée, bien pensée, réfléchie.

Je ne vais pas revenir sur la notion de « couronne mortuaire », parce qu'objectivement nous ne sommes pas du tout dans cet objectif-là et surtout, n'oublions pas que le Président de la République a tenu des mots et des propos très forts par rapport à la perspective d'Europe de la défense. Il s'agit d'un enjeu essentiel. Nous en parlons souvent au sein de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN. C'est ce pilier européen de l'alliance Atlantique qu'il a lieu de structurer, d'organiser et au niveau duquel il y a lieu de mettre une certaine consistance.

Monsieur Bastien Lachaud, vous vous servez du Président de la République pour apparaître comme modéré. Ceci nous va droit au coeur. Ce n'est pas forcément l'écho que nous avions eu par rapport à vos propos sur ce sujet, comme sur d'autres. Après tout s'il faut vous donner un certificat de modération, nous allons vous le donner avec grand plaisir, mais cela ne nous empêchera pas d'avoir un certificat de conviction. Au regard de ce que vous avez dit, oui, nous assumons le fait qu'il est important de ratifier cet accord, et ce pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, sur les 29 membres de l'OTAN, puisqu'il faut qu'il y ait une ratification unanime de tous les pays, nous sommes le 26ème, c'est-à-dire qu'il y en a 25 qui ont déjà ratifié. Dans ce cadre, nous ne sommes pas dans une perspective d'attente pour devenir le dernier à ratifier. Le signal politique qui serait donné à la Macédoine du Nord en reportant cette adhésion ne serait pas un bon signal, d'autant plus que cette question fait l'objet d'un consensus au niveau macédonien. De ce fait, puisque seule l'extrême droite est contre cette ratification, il n'y a pas de difficulté.

Sur l'aspect budgétaire, il y a des enjeux qui sont limités. Nous l'avons vu au travers de la faiblesse des budgets consacrés, des moyens, de la situation économique et financière de ce pays. Cela sera un enjeu mineur au regard d'autres enjeux plus globaux. En tout état de cause, il me paraît essentiel de dire que notre pays et les attachés de défense que nous avons vont oeuvrer pour faire en sorte d'avoir une petite part. Cela serait un bon signal. Par le passé, nous avons critiqué le fait que certains pays de l'Europe orientale, adhérents à l'OTAN et adhérents à l'Union, demandaient d'un côté de l'aide à l'Union et puis d'un autre côté, allaient acheter des matériels uniquement américains. Nous ne pouvons pas faire ce reproche à la Macédoine puisqu'elle n'est pas adhérente à l'Union européenne.

Sur les éléments de certains marchés, nous avons Thales qui est en perspective pour un marché radio comme certains autres pays.

Concernant les accords de défense, à ce stade, je ne pense pas que nous ayons des accords de défense en perspective entre la Macédoine du Nord et la France.

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