C'est bien ce que j'ai compris. Je prendrai soin, à l'avenir, de me référer à mes collègues...
En ce qui concerne la gouvernance, il ne s'agit évidemment pas de remettre en cause le rôle du Parlement, notamment de la représentation nationale. Il est tout à fait normal que celui-ci fixe un cadre ; nous ne l'avons jamais contesté. Le problème réside dans les marges de manoeuvre dont bénéficie la gouvernance. Je suis désolé, mais – mon collègue de FO l'a rappelé – certaines discussions auxquelles nous avons participé par le passé, en particulier sur l'assurance chômage, ne restent pas comme de grands souvenirs de dialogue social et de gouvernance. D'où notre inquiétude. Nous voulons donc être rassurés, en obtenant notamment que le conseil d'administration émette un avis sur la nomination du futur directeur général et, surtout, d'être suivis. À cet égard, la gouvernance du régime AGIRC-ARRCO est un exemple dont on pourrait s'inspirer.
Cette remarque me conduit à évoquer la conférence de financement. Vous avez insisté, madame Khattabi, sur l'importance que revêt le dialogue social pour votre groupe parlementaire. Je veux bien le croire, et nous pourrons en juger dès demain dans le cadre de cette conférence, qui permettra d'apprécier non seulement notre capacité à trouver des solutions et des compromis, mais aussi celle du Gouvernement à retenir des idées suggérées par les organisations syndicales. C'est un des enjeux essentiels de cette conférence : nous devons démontrer que, dans ce pays, le dialogue social peut aboutir à des solutions et à des compromis, bref, qu'il est encore utile. Je crains, très honnêtement, si nous n'y parvenons pas, que cet échec donne du grain à moudre à ceux qui pensent que seule la violence permet d'obtenir des résultats.