Monsieur le rapporteur, vous avez reconnu que le système en vigueur a fait reculer la pauvreté et sans doute même permis d'augmenter l'espérance de vie en bonne santé – vous avez fait part des chiffres de l'INSEE. Il est donc incompréhensible de l'attaquer alors qu'il avait quelques vertus !
Le problème, cet alinéa en témoigne, c'est que le texte ne comporte aucune assurance quant au taux de remplacement et à l'âge de départ. Ce que vous proposez, ce sont deux variables d'ajustement. Or vous oubliez l'antagonisme qui existe dans la société et qui sépare, grossièrement, ceux qui possèdent et ceux qui travaillent. Vous ne voulez pas vous attaquer à toute une masse d'argent qui échappe à la contribution aux besoins communs. Vous raisonnez à périmètre constant et vous voulez même le réduire pour que la propriété de quelques-uns continue de s'accroître. Nous, nous disons qu'il est possible de financer un véritable droit à la retraite si l'on s'en donne les moyens, au lieu de continuer à assécher les ressources de la sécurité sociale, de la protection sociale et de la retraite.
Le désaccord entre nous est total : nous pensons qu'il est possible de garantir le droit à la retraite à 60 ans.