Madame la secrétaire d'État, j'espère que vous relaierez ma réponse auprès de votre collègue secrétaire d'État chargé des transports : l'attente est très longue. Imaginez que la dernière fois qu'un nouveau tronçon a été mis en service, entre Bénaménil et Blâmont, en Meurthe-et-Moselle, c'était en 2006 – nous sommes en 2020 !
Vous l'avez dit, sur le plan de la sécurité, c'est une urgence. Trente-trois accidents ont eu lieu depuis 2010, sur un tronçon de quelques kilomètres seulement. Or vous annoncez des travaux en 2023. Je ne peux me satisfaire de cette réponse, et espère que vous pousserez les services de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement – DREAL – à tout mettre en oeuvre pour que les travaux soient engagés bien avant cette date. En effet, on sait bien que constituer un dossier d'autorisation au titre de la loi sur l'eau ne demande pas trois ans. Plusieurs ici sont élus locaux, et savent que, s'il y faut un certain temps, les délais peuvent être maîtrisés, avec de l'énergie et du volontarisme.
Vous annoncez une contractualisation future ; or le volet mobilité ne sera pas inclus dans les CPER pour les années 2021-2027. Le volet routier du CPER en cours est prolongé pour deux ans : profitons-en pour en faire, excusez le jeu de mot, le « véhicule » de ces travaux.
Les collectivités locales de Meurthe-et-Moselle, de Moselle et la région Grand-Est sont toutes mobilisés. La question de savoir si elles contribueront ou non au financement des travaux ne se pose plus, puisqu'elles ont annoncé que c'était leur priorité. Il vous revient maintenant de nous dire si ce sera une priorité pour l'État.