Intervention de Gabriel Attal

Séance en hémicycle du mardi 11 février 2020 à 9h00
Questions orales sans débat — Établissements scolaires en seine-saint-denis

Gabriel Attal, secrétaire d'état auprès du ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Je vous prie à nouveau d'excuser l'absence de Jean-Michel Blanquer, qui, retenu à la conférence nationale du handicap, m'a chargé de vous répondre.

S'agissant tout d'abord du suicide de Mme Renon, cet événement tragique a bouleversé l'ensemble de la communauté éducative et, au-delà, l'institution de l'éducation nationale dans son ensemble. Nous avons pris des mesures d'urgence pour alléger et faciliter le quotidien des directeurs d'école, en particulier des jours de décharge supplémentaires ainsi qu'un moratoire sur les questionnaires et enquêtes qui leur sont demandés. Nous comptons aller plus loin à l'issue de la consultation de l'ensemble des directeurs d'école qui ont été 64 % à répondre à OpinionWay sur les mesures qui pourraient faciliter leur quotidien et répondre aux problèmes soulevés par Mme Renon.

Il semble par ailleurs que la demande que vous avez adressée au rectorat d'évaluer certains établissements soit restée sans réponse. Ce n'est pas acceptable. Tout élu de la République, tout parlementaire qui demande des informations au rectorat doit les recevoir. Je relaierai donc votre message.

Nos opinions politiques divergent et nous ne sommes pas toujours d'accord, mais nous sommes d'accord pour déplorer le retard inacceptable des établissements de Seine-Saint-Denis par rapport à ceux d'autres territoires. En revanche, c'est le point sur lequel nous divergeons, le Gouvernement fait tout pour résorber ce retard en prenant des mesures fortes et ambitieuses, dont je mentionnerai quelques exemples.

Pour lutter contre les inégalités dans le premier degré, nous avons abaissé l'âge de l'instruction obligatoire à trois ans. Par ailleurs, 300 000 élèves ont intégré des classes à effectifs dédoublés et nous avons ouvert 2 325 postes de professeur alors que les écoles accueillent 46 500 élèves en moins. Pour cette seule rentrée, 284 postes ont été créés en Seine-Saint-Denis. Pas moins de 12 % de l'ensemble des créations de postes en France sont destinées à la Seine-Saint-Denis.

Depuis 2015, l'accompagnement de la démographie dans le département s'est traduit par l'ouverture de cinquante-trois nouvelles écoles et de cinq nouveaux collèges. Pour cette seule année scolaire, nous dénombrons dix nouvelles écoles et deux collèges. Ce rythme soutenu se poursuivra dans les prochaines années au bénéfice du second degré. L'ouverture de deux nouveaux collèges est déjà programmée à Gagny et à Saint-Denis pour la rentrée 2020 ; celle d'un collège à la Courneuve pour 400 élèves est prévue pour la rentrée 2021. Ont enfin été décidées la restructuration et la construction de deux lycées, qui ouvriront respectivement en 2022 et en 2023 à Neuilly-sur-Marne et sur le secteur de Pierrefitte-Villetaneuse.

Pour ce qui est de l'écoute de la communauté éducative et de la prise en compte de ses préoccupations, le Premier ministre a annoncé que 20 millions d'euros supplémentaires…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.