Madame Trastour-Isnart, vous avez raison : certains chiffres de la délinquance sont en augmentation : ceux des violences intrafamiliales, que vous avez évoqués, ont ainsi bondi de 14 %. Les violences sexuelles sont également restées en progression, augmentant de 12 % après une hausse de 33 % les années précédentes.
Je reprends les deux chiffres que vous avez cités, mais je propose de ne pas faire parler la statistique de la plus mauvaise des façons. Si l'on s'intéresse à la réalité de ces deux phénomènes, on constate que dans la première catégorie – les coups et blessures volontaires – , la moitié des faits dénoncés relèvent de violences intrafamiliales. Quant aux violences sexuelles et sexistes, leur augmentation est probablement liée à une libération de parole dont nous devons tous nous réjouir.
Une femme violée qui vient dans un commissariat ou une gendarmerie pour porter plainte n'est pas un élément statistique, mais une victime qu'il nous faut défendre et protéger.