Nous débattons aujourd'hui d'une proposition de loi portant diverses mesures de justice sociale. Mais qu'entendons-nous par ce terme de « justice sociale » ? Souvent utilisée, cette notion est parfois galvaudée. Permettez-moi d'en donner une définition, sur laquelle, je l'espère, nous nous retrouverons tous : la justice sociale est un principe politique et moral qui repose sur deux piliers, l'égalité des chances et la solidarité collective.
Elle implique également la responsabilité collective, qui peut se décliner en trois dimensions. Une dimension politique, d'abord, c'est-à-dire le fait que différents groupes puissent voir leurs idées débattues et représentées au sein d'un Parlement tel que le nôtre ; une dimension économique, qui consiste en une redistribution vers ceux qui en ont besoin ; une dimension symbolique, enfin, c'est-à-dire la reconnaissance du fait qu'un groupe puisse revendiquer un statut égal aux autres dans la société.
À cet égard, depuis deux ans et demi, la feuille de route de l'action du Gouvernement et de la majorité, c'est bien la justice sociale. J'en donnerai pour preuve ces quelques exemples : nous agissons pour les jeunes enfants avec le programme de dédoublement des classes élémentaires, qui commence à donner d'excellents résultats ; nous permettons aux jeunes adultes de mieux choisir leur orientation grâce à la réforme de l'apprentissage ; nous nous mobilisons pour réduire les inégalités en revalorisant le travail des Français les plus modestes, avec 5 millions de foyers éligibles à la prime d'activité, soit 1,8 million supplémentaire depuis 2018 ;