Je me réjouis d'ailleurs de l'annonce faite à l'occasion de la cinquième conférence nationale du handicap, qui s'est tenue cette semaine : l'AAH ne sera pas intégrée dans le périmètre du futur revenu universel d'activité. Ce point suscitait une vive inquiétude chez les associations et je salue l'écoute du Gouvernement – et la vôtre en particulier, madame la secrétaire d'État – sur cette question.
Concernant la PCH, nous comprenons la nécessité de reporter la barrière d'âge de 60 ans. Il s'agit d'une demande forte de la part des associations. Après la suppression de la barrière d'âge de 75 ans, que nous avons soutenue début janvier, une telle mesure constituerait un nouveau pas dans la bonne direction. Il est un fait qu'aujourd'hui, le couperet que constitue la barrière d'âge de 60 ans se révèle particulièrement pénalisant : les femmes et les hommes dont le handicap survient après cet âge ne peuvent prétendre à la prestation. Pour que ce nouveau droit ne soit pas, faute de financement dédié, purement formel, nous considérons qu'il doit s'accompagner d'une contractualisation entre l'État et les départements, traduisant leurs engagements réciproques.
Nous sommes réservés sur l'article 5, qui étend le délai de prise en compte des périodes de stage pour la retraite future. Le projet de loi instituant un système universel de retraites étant examiné en ce moment même à l'Assemblée nationale, il nous semblerait plus pertinent qu'une telle initiative soit prise dans ce cadre. Nous soutiendrons donc l'amendement du rapporteur tendant à supprimer cet article.
Le groupe UDI, Agir et indépendants aborde avec un regard constructif l'examen de cette proposition de loi qui répond à certaines de nos préoccupations constantes depuis le début de la législature.