Nous devons retenir la leçon de Pierre-Jakez Hélias, qui figure au programme de l'enseignement de spécialité breton de cette année : « Ce qui manque souvent aux sociétés humaines pour aller de l'avant, c'est la confiance en elles-mêmes. » Ayons confiance en nous-mêmes, ayons confiance en la langue française et dans les langues régionales ! Et je le déclare depuis cette tribune : je suis confiant dans le développement des langues régionales. En disant cela, je ne nie pas les problèmes, je ne prétends pas que des ajustements, des modernisations ne sont pas nécessaires. Je dis simplement que, dans un monde aux horizons toujours plus larges, du fait de la révolution des transports et des moyens de communication, nous pouvons décliner notre universalité en trois dimensions : l'échelle locale, l'échelle nationale et l'échelle internationale – échelles qui correspondent également, bien sûr, à des horizons linguistiques. Le point d'équilibre entre le local et l'international, c'est la nation, ici la défense de la langue française, idée qui ne s'oppose pas aux langues régionales mais qui s'articule avec elles.
Nous sommes donc tous partisans de l'enseignement des langues régionales.