La cupidité, l'individualisme, le chacun pour soi l'emportent naturellement sur la solidarité, le partage et la fraternité. Les Paradise papers, avec leurs 350 milliards d'euros planqués dans des comptes offshore, nous le rappellent depuis hier. Nous devons faire preuve de la plus grande vigilance. Les députés communistes ne croient pas à votre conte pour enfants d'un réinvestissement massif de cet argent dans l'économie réelle. Qui peut encore penser que, comme par enchantement, l'argent dissimulé dans les paradis fiscaux reprendra sagement le chemin de la mère patrie ? N'a-t-on pas au contraire sous les yeux, en ce moment même, du fait de ce nouveau scandale, la preuve que ces grandes sociétés ne lâchent jamais rien, qu'elles sont prêtes à faire travailler leurs meilleurs bataillons d'avocats fiscalistes pour récupérer jusqu'au dernier centime d'euro, « jusqu'au dernier p'tit sou », comme disait Michel Piccoli aux spéculateurs, dans le film Le Sucre.