Et puis il y a l'affaire du tilde. J'ai bien noté que même le président de notre assemblée s'en est occupé ; c'est une bonne chose. Je note plus encore que le Sénat a voté à l'unanimité une loi – c'est mieux qu'un décret ! – autorisant le tilde. Celui-ci figure sur le nom de membres du Gouvernement ; pourquoi ne figurerait-il pas sur les prénoms des enfants bretons, de Quimper ou d'ailleurs ?
Je voudrais rendre hommage à tous ceux qui se battent pour notre enseignement : le réseau public Diwan, qui s'est sensiblement développé ; le réseau privé, également en plein développement. Il faut que cette loi soit l'occasion d'une véritable reconnaissance de l'enseignement immersif, qui permet de baigner dans un univers linguistique sans s'opposer au français.
Pour ce qui est de la réforme du bac, les échos du terrain – pardonnez-moi de le dire – , montrent qu'elle n'est ni excellente, ni même bonne pour les langues régionales. On ne peut plus aujourd'hui passer l'épreuve de breton en option si on n'a pas suivi d'enseignement de cette langue, alors que c'était possible auparavant. À mon époque, j'avais passé l'option breton – car je le parle – sans avoir jamais suivi d'enseignement correspondant. Vous avez sans doute eu une meilleure note que moi à cette épreuve, monsieur le ministre…