Merci, Madame la présidente, d'avoir organisé cette audition. Il fallait un certain courage pour le faire. Vous avez eu la prudence de décider le huis clos, ce qui est sans doute mieux, compte tenu des réactions qui commencent à s'exprimer.
Merci, amiral, d'avoir rappelé la spécificité du métier militaire et décrit le système actuel, adapté aux contraintes de la vie militaire et aux besoins de nos armées. Toutefois, je suis stupéfait de constater l'indigence des propositions du futur système, alors que les besoins de nos armées et de nos militaires ne vont pas disparaître du jour au lendemain. J'apprends qu'un seul article, l'article 37, concerne les militaires. À l'issue de la réunion, je vais m'empresser de le lire, mais je crois comprendre qu'il ne contient pas grand-chose. Alors qu'on réfléchit depuis deux ans et demi sur ce nouveau système de retraite, il est incroyable qu'on n'ait pas d'ores et déjà fixé un certain nombre de principes, voire de règles, relatives aux pensions militaires à mettre en place lorsque le nouveau système sera pleinement applicable.
Je partage ce qu'a dit notre collègue Thibault Bazin : nous ne sommes pas plus avancés maintenant qu'avant cette audition. Cela justifie une fois de plus les critiques formulées à l'encontre de ce projet de réforme des retraites, qui n'est ni fait ni à faire et qui présente un grave danger pour nos militaires et notre défense.