Le premier rapport du COR, en 2000, prévoyait un déficit de 60 milliards d'euros pour notre système de retraite à l'horizon 2020. Nous avons pu l'éviter grâce aux réformes de 2003 et 2010 qui ont adapté notre système au choc démographique. Parce qu'on vit plus longtemps, on passe plus de temps à la retraite – vingt-trois ans en moyenne ; et parce que le déséquilibre entre actifs et retraités s'accroît, on doit travailler un peu plus longtemps, à moins d'augmenter les cotisations ou de baisser les pensions.
Dans un souci à la fois de compromis, de responsabilité et de transparence, je propose d'augmenter l'âge légal de départ à la retraite d'un an en le portant à 63 ans, ce qui est bien différent d'un âge pivot à 64 ans. Cela garantirait des recettes claires, un équilibre et des marges de manoeuvre qui permettent à terme à ceux qui sont les plus usés, ceux qui ont les métiers les plus pénibles, de partir plus tôt. Il ne peut y avoir de justice sociale sans équilibre budgétaire : c'est le point central du débat.