J'ai également hâte que nous puissions échanger sur les droits familiaux et conjugaux qui sont au coeur des dispositifs de redistribution du système de retraite. Le système universel accordera en effet des droits plus justes à toutes les familles, quelle que soit leur configuration. Les familles modestes ne seront guère oubliées puisque des points leur seront attribués dès lors qu'un parent aura réduit ou interrompu son activité professionnelle pour se consacrer à l'éducation de ses enfants.
Je suis en outre certaine que nos débats permettront d'enrichir chacune de ces mesures pour tenir compte des familles monoparentales ou touchées par le handicap.
S'agissant de la réversion, je ne peux que saluer le choix qui a été retenu de calculer celle-ci en fonction du niveau de vie du couple, de mettre fin aux treize systèmes de calcul existants et d'augmenter la pension des conjoints survivants aux revenus les plus modestes.
J'ai hâte, enfin, d'échanger sur les mesures relatives aux jeunes. Ainsi les périodes d'apprentissage, de service civique ou l'exercice d'un sport de haut niveau donneront-elles lieu à l'attribution de points de solidarité pour ne pas pénaliser les jeunes qui ont fait le choix de consacrer leur vie aux autres ou d'étudier autrement.
Toutes ces mesures contribueront à définir un système de retraite plus juste, plus équitable, qui fait fi des statuts pour accorder les mêmes droits à tous les assurés confrontés aux mêmes aléas de la vie. Je forme le voeu que nos débats soient riches et constructifs, que ces avancées solidaires soient confirmées et étendues, et que nos concitoyens puissent prendre la mesure de ces progrès sociaux afin d'aborder le temps de la retraite avec beaucoup plus de sérénité.