Cynisme lorsque vous en appelez au dialogue social ou lorsque vous dites espérer un débat au Parlement alors que chacun sait le tour de force que vous avez accompli en mettant, après deux ans de concertation, l'ensemble des organisations syndicales dans la rue, alors que chacun voit, depuis deux ans et demi, le peu de cas que vous faites du débat parlementaire. Cynisme lorsque vous prétendez mener une réforme de progrès alors qu'on en mesure déjà les régressions.
Cette réforme est aussi celle de l'esbroufe : l'esbroufe de votre étude d'impact, qui n'est ni faite ni à faire – c'est l'avis du Conseil d'État comme de beaucoup d'économistes, dont certains vous furent proches, mais aussi de tous ceux qui, de bonne foi, ont assisté au débat en commission spéciale. Esbroufe de vos cas types, tous escamotés, truqués ou tronqués – donc, par définition, tous faux. Esbroufe sur vos perspectives financières – pour peu que vous vouliez bien nous en donner – , sur vos progrès, sur les promesses faites aux professeurs : tout cela n'est qu'une vaste esbroufe !
Au fond, il n'y a que quelques vérités. La seule règle d'or, c'est l'équilibre financier, et ce sera la règle de plomb pour tous les retraités.