C'est tout à fait votre droit. Vous présentez une motion référendaire, procédure exceptionnelle qui vise à dessaisir le Parlement de ses prérogatives. Je citerai Benjamin Constant : « Le système représentatif est une procuration donnée à un certain nombre d'hommes par la masse du peuple, qui veut que ses intérêts soient défendus. » Je ne veux pas vous prêter, monsieur le président Chassaigne, de mauvaises intentions. Votre motion, toutefois, sous-entend que vous, élus au suffrage universel, ne seriez pas légitimes pour décider de l'avenir de notre système de retraites.