Monsieur le secrétaire d'État, je vous demande avec force de faire attention et de ne pas brusquer les choses : recourir au 49-3 serait un aveu d'impuissance et conduirait, selon l'ensemble des groupes parlementaires, l'action publique à une impuissance chronique. Le débat parlementaire doit avoir lieu jusqu'au bout.
J'ai appris il y a quelques minutes que la plupart de nos amendements – et notre groupe, qui en a déposé moins de quatre-vingts, ne peut être taxé de postures politiciennes – ont été déclarés irrecevables, alors qu'ils concernent le sujet crucial du financement. Attention à la dérive.
Je peux comprendre que certains soient tentés de voter en faveur de cette motion référendaire. Mais demain, mes chers collègues, croyez-vous que nos concitoyens seront en mesure de se prononcer, simplement par un oui ou par un non, sur une réforme des retraites ? Voilà la vraie difficulté.