Enfin, vous tentez de faire croire que votre réforme ne produirait que des gagnants. Permettez-moi donc de vous soumettre les cas suivants, monsieur le ministre ; vous nous direz s'ils sont ou non gagnants.
Commençons par les citoyens nés en 1990, qui seront concernés par votre réforme. Votre étude d'impact part du principe que tous les citoyens commencent à travailler à 22 ans et qu'ils partent à la retraite à 65 ans – peut-être est-ce cela, le nouveau régime universel : tout le monde commencera de travailler à 22 ans. Soit, appliquons donc cette hypothèse à un citoyen né en 1990 qui aurait commencé à travailler à 22 ans. Avec votre réforme, l'âge d'équilibre sera de 66 ans et trois mois. Autrement dit, un malus s'appliquera à toute cette génération.
Autre exemple : dans le système actuel, un fonctionnaire territorial de catégorie B sans enfant perçoit une retraite de 2 142 euros par mois dans le système actuel. Avec votre réforme, ce montant tombera à 2 109 euros par mois, soit une baisse annuelle de pouvoir d'achat de 396 euros.