Votre projet est une claque aux parlementaires, qui, transformés en paillassons, doivent examiner, selon la procédure d'urgence et sur la base d'une étude d'impact délirante, un texte à vingt-neuf trous, portant sur des points structurants de la réforme, que l'exécutif remplira selon son bon vouloir. Votre réforme représente aussi un pied de nez au Conseil d'État, qui a jugé sévèrement votre texte, mal ficelé, lacunaire et sans visibilité financière.
Pourtant, vous vous obstinez. Vous vous obstinez à imposer une usine à gaz dont tout le monde aura compris le résultat, fort simple au demeurant : allongement exponentiel de la durée de cotisation et baisse programmée des pensions. Voilà où vous conduit l'univers des 3 % de déficit, seuil arrêté sur un coin de table par des technocrates, mais transformé en règle d'or à Bruxelles.
Mettre davantage de richesses en commun et réduire le temps de travail pour que toutes et tous puissent partir à 60 ans, avec une pension équivalant au moins au SMIC pour une carrière complète,