Nous savons que le nombre de retraités augmentera considérablement dans les années à venir et que si nous voulons améliorer leurs droits, il sera nécessaire d'aller chercher des points de PIB supplémentaires. Ce n'est pas le choix que vous faites avec ce projet.
Tout à l'heure, monsieur le rapporteur, vous m'avez fait tenir des propos qui n'étaient pas les miens ; je maintiens que vous ne garantissez rien, notamment pas de taux de rendement. Votre texte ne comporte aucune assurance en ce sens, d'autant que vous avez choisi d'installer cinq leviers dans le cockpit que vous avez conçu pour piloter votre réforme paramétrique, qui repose sur un permanent ajustement des pensions et du droit à la retraite.
Le premier levier est la valeur d'achat du point, et le deuxième, la valeur de service. En jouant habilement sur l'écart entre les deux, vous pouvez pratiquer des ajustements. Vous aviez prévu à l'origine d'indexer la valeur de service sur les salaires, puis vous avez changé pour le revenu d'activité par tête, que vous créez pour l'occasion et qui sera inférieur au salaire moyen. Il ne sera institué qu'en 2045 : d'ici là, vous avez donc le temps de faire « mumuse » avec ces deux leviers.
Le troisième levier est l'âge d'équilibre, qui reculera de génération en génération. Le quatrième est la revalorisation des pensions, qui ne sera pas indexée, contrairement à ce que laisse entendre votre discours quelque peu approximatif, sur l'évolution des salaires : elle sera soumise à votre main au sein de la Caisse nationale de retraite universelle – CNRU. Le dernier correspond à la décote de 5 %, qui pourra évoluer en fonction des décisions prises par la Caisse.