Chers collègues de la majorité, avant la pause, vous étiez à court d'arguments pour défendre le caractère universel de votre réforme. Force est de constater que vous avez remis le disque sur la platine et qu'il est un brin rayé.
Parce que le système de retraite que vous proposez n'est pas universel et qu'il comporte au moins cinq régimes différents, trois traitements générationnels différents, ainsi que des dizaines de dérogations et d'exceptions, du fait de vos multiples reculades, nous souhaitons, par respect pour les Français, vous imposer envers eux un devoir de responsabilité et de sincérité : supprimez le terme « universel », fallacieux et erroné, du titre Ier, comme il serait judicieux de le faire dans l'ensemble du texte !
Je trouve d'ailleurs troublant que vous refusiez d'inscrire clairement l'objectif de répartition dans le titre du texte.
Enfin, que ne répondez-vous à nos multiples questions sur la capitalisation ? Alors que notre système solidaire a besoin de financement pour relever des enjeux démographiques que nul ne conteste, pourquoi vous privez-vous des cotisations de ceux et celles qui gagnent plus de 120 000 euros par an ? On parle tout de même d'un manque à gagner de 4 milliards d'euros ! Répondez-nous sur ce point, monsieur le secrétaire d'État, et dites-nous enfin votre intention cachée.