Chacun connaît la quadrature du cercle des dépenses publiques. Un de vos prédécesseurs, monsieur le ministre, avait dit : « Ce n'est pas avec plus de dépenses publiques que notre pays ira mieux. » Nous sommes conscients qu'une transformation en profondeur des fonctions publiques est à l'ordre du jour. Un sujet majeur à cet égard est la redéfinition des périmètres de chacun : qui fait quoi ? Sur les 120 000 suppressions, vous souhaitez faire peser une partie de l'effort sur les collectivités, à hauteur de 70 000 emplois.
Ne croyez-vous pas que le vrai enjeu est plutôt de redéfinir les missions de nos fonctions publiques ? Ce qui fonctionne, dans la défense, ce ne sont pas des contrats de trente ou quarante ans, mais des contrats de mission. La vraie modernité ne passe-t-elle pas par-là ? Cela permettrait en outre une revalorisation des carrières. Quand on sait combien les catégories C ont été maltraitées ces dernières années, on doit s'interroger collectivement.
En ce qui concerne l'immobilier de l'État, je vous adjure de simplifier les procédures de cession, qui prennent cinq ans alors qu'elles pourraient prendre un an ou six mois. De grands pays modernes ont conduit des réformes en la matière.
Enfin, simplifions également les procédures administratives : vous pourrez introduire tout le numérique que vous voulez, si les procédures restent aussi complexes rien ne sera simplifié.
Ces propositions de ma part ne sont pas simplement pour « moins » de fonction publique mais pour « mieux » de fonction publique.