Votre réponse, monsieur le ministre, était davantage une interpellation à mon égard. Elle prouve une méconnaissance totale des réalités de la Guyane. C'est parce que le temps qui m'était imparti était limité que j'ai choisi de ne parler que des problèmes de trafic de stupéfiants à l'aéroport de Cayenne, mais les douanes ont en Guyane les mêmes missions que dans l'hexagone : missions économiques, fiscalité, protection de la sécurité et de la santé publique…
Vous avez vu les remous provoqués par la note blanche de l'Élysée avant le passage du Président de la République en Guyane ; d'où l'intérêt pour nous de faire très attention à la manière de publier certaines informations. Il existe une mission de lutte contre les fraudes multiples, et Dieu sait si la Guyane en recèle tous azimuts. Il existe également une mission de protection de l'environnement contre les pollutions diverses, les trafics d'espèces protégées, l'orpaillage clandestin. On compte en Guyane quatre bureaux de dédouanement, un centre de dédouanement, un service d'enquête, quatre unités de surveillance terrestre, un centre de liaison interservices, une unité de surveillance maritime, outre bien sûr une direction générale et une recette régionale. Les mouvements sociaux qui ont rudement secoué la Guyane en mars et avril prouvent qu'il existe une césure entre la base et le Gouvernement, qui fait preuve d'une incompréhension totale de ce qui remonte de la société civile, des élus, des partis politiques, des syndicats. Il serait utile que je vous rencontre pour vous faire réviser les fondamentaux de ce territoire et éviter à l'avenir le cynisme et l'ironie dans vos réponses.