L'occasion nous est offerte de débattre sur le fond et d'affirmer que l'article 1er est celui de tous les boniments.
Ainsi, comment peut-on prétendre à l'équité en voulant établir un système qui oublie les différences d'espérance de vie, qui néglige la question de la pénibilité et qui instaure un âge pivot qui pénalisera les carrières longues ? Vous prétendez en outre qu'un euro cotisé produira les mêmes droits pour chacun. Or c'est faux : ceux nés avant 1975 cotiseront sans se créer de tels droits ; ceux qui cumulent retraite et emploi avant l'âge pivot, cotiseront, de même, sans se créer de droits ; les artisans, dont la cotisation de solidarité pèse proportionnellement plus lourd dans le total de leurs cotisations, bénéficieront d'un rendement réel inférieur à celui des salariés.
Solidarité ? Vous avez évoqué tout à l'heure le minimum du taux de pension qui serait désormais de 85 % du SMIC, mais vous oubliez de dire que si, aujourd'hui, c'est 75 % à l'âge de 62 ans, en 2037, ce sera 85 % à 65 ans, c'est-à-dire qu'à 62 ans, on touchera moins qu'aujourd'hui. Vous oubliez aussi de dire que ce taux vaudra pour une carrière complète.