En rejetant toutes les propositions de changement de titre, le Gouvernement refuse d'assumer l'objectif de ce projet de loi. Permettez-moi de vous rappeler que vous faites fausse route, mesdames, messieurs les députés de la majorité. Vous êtes ici les représentants du peuple ; or vous avez entamé la discussion d'un texte qui va totalement à l'encontre de la volonté de ce dernier. Comme vous l'avez entendu à plusieurs reprises, tant dans cet hémicycle qu'en commission spéciale, la très grande majorité de la population continue de s'opposer à votre texte. Vous ne voulez pas entendre raison mais, je vous le répète, nous nous opposons, comme les Français, à ce projet de loi.
Je vous demande de penser une seconde – au moins une seconde ! – à l'outre-mer. Vous êtes en train de programmer un crash social chez nous. Le texte ne parle pas des ultramarins puisque vous renvoyez aussi à des ordonnances toutes les adaptations nécessaires à la situation particulière des outre-mer. Nous pouvons comparer ces ordonnances à des enveloppes surprises. Normalement, on gagne ou on perd… Mais avec vous, on perd à tous les coups car l'ouverture des enveloppes nous désavantage encore plus !
Dans nos territoires, vous le savez, le chômage est tellement massif que très peu de personnes effectuent une carrière complète.