On a rappelé tout à l'heure que le Conseil d'État avait considéré l'étude d'impact de ce projet de loi comme lacunaire. Dans un contexte de mouvements sociaux explosifs, il convient de reporter la réforme pour la présenter devant le Parlement lorsqu'elle sera aboutie. En l'état, le Parlement n'est pas en mesure de se prononcer sur cette réforme considérable, qui affecte, je le rappelle, tout le système de retraite français et toute notre économie sociale.
Les six grands objectifs que vous annoncez à l'article 1er – l'équité, la solidarité, la garantie d'un niveau de vie satisfaisant pour les retraités, le renforcement de la liberté dans le choix de départ à la retraite des assurés, la soutenabilité économique et l'équilibre financier, la lisibilité des droits à la retraite – ne sont pas atteints. Le système que vous proposez n'est pas financé, pas plus que les mesures de solidarité – c'est toujours le Conseil d'État qui le dit. En attendant que ces grands objectifs soient effectivement atteints par votre texte, il convient de supprimer l'article 1er.