Dans cette affaire des retraites, la question de l'espérance de vie est évidemment au coeur des préoccupations des Français. Or, comme le montrent les études effectuées par les observatoires régionaux de la santé et par l'Agence nationale de santé publique, l'espérance de vie en bonne santé varie en fonction du salaire perçu et du métier exercé.
Notre question est simple, monsieur le secrétaire d'État : comment concilierez-vous, dans ce mauvais projet de réforme, l'impérieuse nécessité que vous vous êtes fixée d'allonger l'âge de départ à la retraite et la réalité objective selon laquelle, en fonction du métier qu'on occupe, on ne profite pas de la retraite de la même manière ?
François Morel, dans sa chronique humoristique de France Inter, a parfaitement résumé votre projet de réforme : avec la réforme Macron, « tâchons [… ] de mourir tôt ! » Façon de dire que, pour certains métiers, le report de l'âge de départ à la retraite aura une conséquence tragique : la mort quelquefois, pour les amiantés et les victimes de maladies professionnelles ; une retraite en mauvaise santé dans tous les autres cas.
C'est pourquoi ce sous-amendement précise que les conditions d'une retraite en bonne santé ne sont pas partagées par tous.