L'amendement no 23978 est essentiel parce qu'il garantit le maintien d'un minimum de justice sociale. Je voudrais revenir sur la situation des femmes.
On nous dit que la retraite minimale se situera à 85 % du SMIC, mais il faudra avoir atteint l'âge d'équilibre, c'est-à-dire 65 ans d'après l'étude d'impact, et que veut dire « une carrière complète » ? Cela relève du slogan et non de la réalité. Une infime minorité de femmes profitera du nouveau système.
On nous dit aussi que les carrières heurtées seront mieux valorisées. Or, au contraire, il est évident que les vingt-cinq meilleures années ou les six derniers mois protègent mille fois plus les femmes que la compensation ici proposée. Vous aggravez à cet égard les conséquences du système tout en disant que vous allez l'améliorer… Évitez tout simplement de les aggraver ! M. Woerth a rappelé que les personnes qui choisissent de faire une pause dans leur carrière ne sont pas pour autant pénalisées pour leur retraite si elles accomplissent ensuite vingt-cinq bonnes années. Ce texte est donc d'une profonde injustice.
Je rappelle que 66 % des agents publics, éligibles à la règle des six derniers mois, sont des femmes, en particulier à l'hôpital public, en tant qu'infirmières ou aides-soignantes. Ce sera un drame, une casse sociale sans précédent !