La question de la démographie médicale des orthophonistes, dont le rôle est pourtant reconnu, a été soulevée dans nos territoires de vie. Or, ces professionnels, qui ont suivi cinq ans d'études et passé des concours souvent difficiles, et qui sont à 97 % des femmes, seront doublement pénalisés. Ceux qui font partie de la fonction publique subiront la remise en cause de la règle des six derniers mois. Aux salaires peu élevés, s'ajoute donc une retraite rognée. Ceux qui exercent en libéral verront, eux, leur taux de cotisation passer de 16 % à 28 % : il leur sera plus difficile d'ouvrir un cabinet.
D'un côté, le Président de la République explique, sous la pression des associations qui oeuvrent dans le champ du handicap, et en s'appuyant sur le rapport de la commission d'enquête, qu'il faut renforcer la présence des orthophonistes auprès des enfants dans les écoles. De l'autre, la réforme pénalise ces praticiens en dégradant leurs conditions d'installation et en réduisant l'attractivité de ce beau métier. Nous proposons donc ce sous-amendement pour vous demander d'accorder une attention particulière à la profession d'orthophoniste. C'est une ardente obligation !