Le présent sous-amendement vise à réaffirmer que cette réforme doit avoir pour but d'améliorer le niveau de vie des retraités. Aujourd'hui, le taux de pauvreté des retraités oscille, selon les estimations, entre 7,5 % et 10 % ; c'est déjà beaucoup trop, mais nous craignons que cette réforme ne fasse qu'empirer la situation. Et cette crainte ne vient pas de nulle part ! Elle ne vient pas seulement de votre absence de réponse à la question de savoir comment, avec moins d'argent et plus de retraités, vous allez maintenir le taux de pension. Elle vient simplement de l'exemple allemand.
En Allemagne, on a lancé une réforme similaire à la vôtre, instauré un système universel à points, fixé un taux de décote qui augmente tous les six mois si l'on part avant l'âge d'équilibre – un taux pouvant atteindre 14 % en cas de départ anticipé. Ce système prévoyait que si l'on cotisait pendant quarante-cinq ans et qu'on partait à l'âge légal, on pouvait espérer disposer d'une pension brute d'environ 1 487 euros par mois, soit 1 327 euros nets. Voilà ce qui était vendu aux Allemands. Or la réalité, ce sont des pensions moyennes de 864 euros mensuels avec une très forte disparité : 1 130 euros pour les hommes et 647 euros pour les femmes.
Monsieur le secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, pouvez-vous nous garantir que ce qui s'est passé en Allemagne avec le même système que celui que vous voulez instaurer n'aura pas lieu en France ?