Un des effets du système allemand concerne le taux de pauvreté des retraités. En 2018, alors qu'il est, en France, de 7 % à 10 %, il atteint 19 % des Allemands de plus de 65 ans, taux en augmentation de trois points par rapport à 2009 et qui pourrait, dans les années à venir, dépasser 20 %.
On constate donc bien que l'exemple allemand montre la fragilité de plusieurs de vos arguments sur la retraite par points, notamment en ce qui concerne l'indexation de la valeur d'acquisition du point sur les salaires moyens, indexation qui n'offre aucune garantie dès lors que le marché du travail est flexibilisé et que la priorité est donnée à l'équilibre financier. Or c'est exactement la politique que vous appliquez.
Vous vous félicitez du fait que le nombre de chômeurs ait baissé de 200 000 depuis l'élection présidentielle ; mais c'est la conséquence de la précarisation, et de l'augmentation du nombre d'auto-entrepreneurs. Vous flexibilisez, vous précarisez le marché du travail, ce qui va fragiliser le système par points dont vous nous assurez qu'il sera fiable et pérenne. Donc, de fait, la totalité de la politique économique et sociale du Gouvernement augmentera la précarité pour les salariés et, en fin de compte, la pauvreté pour les retraités.