Nous ne disons pas qu'il ne faut rien changer, au contraire ! Nous vous demandons d'inscrire dans la loi que les enfants sont pris en compte dans le calcul de la retraite.
L'alternative consisterait à mettre en place un véritable congé parental, tel que l'avait proposé la députée européenne Maria Arena. Elle avait interpellé le Président de la République sur la position de la France concernant l'initiative de la Commission européenne relative à l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle et aux congés parentaux. Ces congés, qui doivent enfin permettre aux pères et aux mères d'assumer leur vie professionnelle en même temps que leur vie familiale, garantiraient l'épanouissement maximal des enfants européens. Aujourd'hui, un travailleur qui choisit le congé parental perçoit un tiers du SMIC. On voit bien que ce n'est pas viable.
Sur ce sujet, Maria Arena a non seulement reçu une réponse positive de la part des ONG et des syndicats, mais elle a aussi recueilli le soutien de la Commission européenne qui a endossé son projet considérant qu'il s'agissait d'une excellente idée, également utile dans le cadre de la lutte contre le chômage.
Malheureusement, le Président de la République française lui a répondu qu'il « en approuvait totalement le principe » – sur le principe, on peut toujours dire qu'il n'y a pas de problème – , cependant, parce qu'il faut tout de même être un peu sérieux, il n'en est pas resté là, précisant « mais les congés parentaux payés au niveau de l'indemnité maladie journalière, c'est une belle idée qui peut coûter très cher et finir par être insoutenable », avant d'ajouter que « les modalités ainsi décrites, telles qu'elles sont analysées sur le système français, ont un coût qui est potentiellement explosif ».