Le travail a donc été fait en amont, et bien fait. Je comprends que la représentation nationale nous interpelle – vous-mêmes avez été interpellés, et il est normal que vous vous en fassiez écho dans l'hémicycle. Il est donc légitime que je vous apporte des explications de nature à vous rassurer.
Je partage l'attachement aux métiers de la mer de M. Le Fur et d'autres députés qui en ont fait part en commission spéciale. Nul besoin pour cela d'être un élu du littoral : tous les Français sont attachés à la mer et à la préservation des activités de pêche et de marine marchande.
Le statut des marins est assez large et ne s'adresse pas aux seuls pêcheurs. Je parle ici au connaisseur qu'est M. Le Fur : comme vous le savez, j'ai été sollicité à ce sujet, dans mes fonctions précédentes, par un député d'Ille-et-Vilaine membre de la commission des affaires sociales et de votre groupe parlementaire. Le 30 janvier dernier, j'ai personnellement adressé un courrier à l'ensemble des partenaires sociaux concernés par le régime des marins – régime dont l'antériorité, que vous avez rappelée, monsieur Le Fur, prouve combien l'activité maritime est ancrée en France. Nous devons actualiser ce régime et le faire évoluer, tout en étant extrêmement attentifs aux réalités économiques. Gardons-nous de perturber les équilibres économiques souvent fragiles de la marine marchande – lorsqu'elle peut battre pavillon français – et de pêcheurs qui s'inquiètent des conséquences du Brexit pour les zones de pêche. Nous devons prendre le temps de mener un travail pointu dans ce domaine. C'est la raison pour laquelle j'ai garanti à ces professionnels, noir sur blanc, l'ensemble des dispositions qui les concernent, tout en leur expliquant qu'ils seraient intégrés dans le système universel. Ce dernier traitera toutes leurs spécificités.