Je me trouvais tout à l'heure à la manifestation, où défilaient les avocats et le Syndicat des avocats de France, en compagnie des danseurs de l'Opéra et de tous les autres syndicats. Je vous renouvelle donc ma proposition de sortie. Éric Poulliat, du groupe La République en marche, le disait lui-même : c'est le Gouvernement qui a choisi de faire examiner le texte juste avant les élections municipales. Quelle urgence y avait-il ? Sur une réforme aussi essentielle, il faut se donner le temps.
Voici donc ce que je propose au Gouvernement : suspendez les débats jusqu'aux élections, publiez une étude d'impact que le Conseil d'État ne jugera pas insuffisante, à cause de projections financières lacunaires, et d'un flou concernant l'âge de départ à la retraite, le taux d'emploi des seniors et le montant des dépenses d'assurance chômage.
Renoncez à la procédure accélérée. Je suis convaincu que, sur des fondements ainsi assainis, un débat à la hauteur de l'enjeu s'engagera, sur les bancs de la majorité comme des oppositions.