Intervention de Gilles Carrez

Séance en hémicycle du jeudi 20 février 2020 à 15h00
Système universel de retraite — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

S'agissant des salariés du notariat – et non des notaires – , le système de retraite est parfaitement équilibré. Il ne coûte pas un euro de subventions à l'État et assure une péréquation par le biais d'une cotisation assise sur le chiffre d'affaires des études.

Cela permet à ses bénéficiaires de partir en retraite dans des conditions qui ne sont absolument pas injustes. Leur moyenne d'âge de départ en retraite est légèrement supérieure à 63 ans, ce qui n'est pas comparable à celle des salariés de la RATP ou de la SNCF. Leur système fonctionne parfaitement.

Dans le cadre de la concertation menée par Jean-Paul Delevoye, on leur a assuré que ces conditions seraient maintenues et que la cotisation spécifique précitée, assise sur le chiffre d'affaires des études, le serait également. Nous découvrons à présent, en examinant le projet de loi, qu'elle ne l'est pas du tout : elle est affectée au régime général de la CNRU. Il y a là un nouvel exemple de l'hyperconcentration, de l'étatisation et de la bureaucratisation auxquelles mène la création du véritable monstre qu'est la CNRU, à rebours de la concertation préalablement menée.

Monsieur le secrétaire d'État, j'aimerais que vous indiquiez comment s'est déroulée la concertation, et pourquoi vous détruisez, de façon si méthodique, des régimes de retraite qui n'ont rien demandé à personne et fonctionnent parfaitement, en toute équité, sans aucune injustice par rapport aux autres professions.

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