La question de l'espérance de vie inférieure des infirmières, en raison de la pénibilité de leur métier, montre, une nouvelle fois, que vous préparez une grande régression. Vous allez en effet abaisser le niveau des pensions, et il ne peut en être autrement dès lors que votre objectif est celui de l'équilibre financier sans que vous ne consacriez une part plus importante des richesses aux retraites. La variable sera bien le niveau des pensions et, comme vous ne l'assumez pas, vous préférez le cacher, le masquer.
Caroline Fiat a donc raison de vous alerter sur les cas types qui ont été présentés, notamment celui de l'infirmière : notez franchement à quel point ils ont été manipulés ! L'étude d'impact a bel et bien été truquée, ce qui témoigne d'un certain mépris pour le Parlement. Le présupposé de tous vos cas types, c'est que chacun démarre sa carrière à 22 ans – il s'agit certes de la moyenne, mais vous conviendrez qu'il s'agit d'une donnée favorable – et voit quatre trimestres validés chaque année. C'est ainsi qu'on a une infirmière rémunérée 2 500 euros par mois. En outre, vous avez gelé l'âge d'équilibre, alors qu'il se décale dans votre projet de loi. Le résultat est que les cas types présentés sont favorables, mais, dès qu'on leur applique les véritables dispositions du projet de loi, ils ne le sont plus !
J'attire votre attention sur le fait que ces manipulations sont répétées. En atteste la rumeur colportée depuis quelques heures selon laquelle La France insoumise aurait prévu de dégainer quelque 700 000 sous-amendements pour faire de l'obstruction parlementaire.