En général, dans l'imaginaire collectif, les sportifs de haut niveau sont associés à l'idée de hauts revenus. À tort puisque, longtemps, les sportifs ont été contraints à l'amateurisme, car participer aux jeux et compétitions les empêchait de travailler, donc de cotiser. La question qui se pose aujourd'hui est donc de savoir si nous considérons le sportif comme un professionnel à part entière. En 2012, l'État a choisi de pallier le problème à travers un dispositif malheureusement non rétroactif, en instaurant une majoration de cotisation de seize trimestres.
La question qu'il faut se poser à ce sujet à l'heure de la réforme des retraites est la suivante : combien de sportifs de haut niveau sont laissés sur le carreau ? Qu'en est-il de celles et ceux qui ne figurent pas sur la liste officielle des sportifs de haut niveau ? La question est un peu la même que celle que je vous posais hier soir sur les pompiers, monsieur le secrétaire d'État : comment convertir en points des dispositifs en annuités – ici, les seize trimestres accordés aux sportifs de haut niveau ?
Enfin, je m'associe à l'émotion de mes collègues. J'ai vu hier que tous les procédés étaient permis pour surjouer l'indignation en vue de la préparation de l'utilisation de l'article 49, alinéa 3, de la Constitution, …