L'étude d'impact indique, en page 309, que « la formule de calcul d'une retraite du système universel sera donc : nombre total de points x valeur de service x coefficient d'ajustement ». Mais comment cette formule permettrait-elle de prévoir sa retraite quand l'article 8 du projet de loi suggère que les points de solidarité seront attribués au petit bonheur la chance ? L'article 9 révèle quant à lui que la valeur de service est inconnue et intègre un indicateur restant à construire, et l'article 10 précise que le coefficient d'ajustement n'est pas encore connu et sera fixé par décret. C'est une équation à trois inconnues ! En matière de prévisibilité, on fait mieux !
Le brouillard s'épaissit plus encore quand on sait, comme l'a rappelé mon collègue Bastien Lachaud, que ce calcul est subordonné à la fameuse règle d'or, elle-même subordonnée au taux de croissance. Comment avoir une visibilité à quarante ans, dès lors qu'elle fait défaut à un an ?
L'amendement de nos collègues socialistes a le mérite de vous pousser dans vos retranchements : il démontre que votre recette est illisible. Dans votre bouche, la prévisibilité a, comme souvent, un goût de novlangue !