En ma qualité de secrétaire général parlementaire de l'Assemblée parlementaire de la francophonie, je suis très heureux de vous avoir entendu évoquer l'ampleur de l'action que vous menez en faveur de la diffusion de la langue française, vecteur d'influence et de culture. Il paraît cependant incohérent que la France fasse sa promotion avec des slogans rédigés en anglais, tel Choose France ; j'ai fait part de mon incompréhension au Président de la République et j'aimerais connaître votre sentiment. Comme vous, je pense que la diplomatie d'influence s'exerce aussi à travers le sport, une composante de la culture. Le français est, selon la charte olympique, l'une des deux langues de l'olympisme ; comment comptez-vous faire entièrement respecter cette exigence ? Le retour du français dans les instances internationales vous semble-t-il possible après le Brexit ? Enfin, pouvons-nous encore gagner la guerre des idées alors que l'anglais est hégémonique ? La langue est bien plus qu'un moyen de communication : c'est un instrument politique qui véhicule des valeurs. L'égoïsme et le repli sur soi à l'oeuvre montrent que nous devons bien davantage favoriser le multilinguisme comme outil culturel, outil de promotion de notre pays et d'une certaine idée du monde.