Intervention de Didier Paris

Réunion du mercredi 12 février 2020 à 9h35
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Paris :

En préalable, je voudrais indiquer qu'ayant travaillé avec Mme Florence Ribard au cabinet de Laurent Fabius, à une période déjà très ancienne, mais n'ayant depuis lors aucun lien d'intérêt personnel ou professionnel avec elle, la déontologue m'a permis de participer à cette audition et au vote, à condition de l'indiquer clairement. Ce que je fais avec plaisir. Je suis de ceux qui pensent que le parcours « politique » de Mme Ribard lui donne moins de naïveté et plus de capacité d'intervention au sein de la HATVP que si elle avait simplement une vision théorique des choses. À mes yeux, c'est donc nettement plus un avantage qu'un inconvénient.

Je voudrais aussi remercier Mme Ribard pour la qualité de ses réponses : on sent, y compris d'ailleurs dans ses propos oraux, qu'elle réagit assez naturellement aux choses et je crois que c'est aussi un avantage conséquent : moins de préparation et plus de capacité d'intégrer directement les éléments.

J'ai deux questions : la première concerne le lobbying sur lequel vous vous êtes déjà exprimée. Je suis toujours très ennuyé d'aborder cette question, parce que je considère qu'il faut effectivement – vous faites des propositions d'amélioration à cet égard – mieux encadrer, mieux contrôler le lobbying mais en même temps, le travail d'un parlementaire n'est pas un travail hors sol. Le parlementaire doit être en permanence au contact des réalités sociales, culturelles et économiques de la nation et de sa circonscription. Trop encadrer le lobbying pourrait le conduire à finalement ne plus être en capacité de juger objectivement et efficacement de la réalité, de ce qu'il croit bon ou pas pour son pays. Pouvez-vous me donner votre sentiment sur cette question ?

Vous avez également répondu sur la manière dont la HATVP mène ses opérations de contrôle des entrées et sorties des membres du Gouvernement. Nous avons eu une expérience récente assez désagréable en la matière. Vous dites que c'est déjà assez efficace et que vous ne voyez pas beaucoup de marge d'évolution. Pour autant, vous dites que le rôle de la Haute autorité est d'identifier les zones à risque. Pourrait-on, selon vous, améliorer le contrôle de la situation des membres du gouvernement à leur entrée et à leur sortie du gouvernement pour éviter de nouvelles difficultés ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.