Je vous remercie, monsieur le député, pour cette question. Elle revêt un double aspect puisqu'elle porte, d'une part, sur la mutualisation des équipements au niveau européen, et, de l'autre, sur les progrès attendus en matière de politique de défense européenne.
Il existe un certain nombre d'exemples de mutualisation des équipements. Je pense en premier lieu à la mutualisation des moyens de transport et de ravitaillement, avec l'EATC – Commandement européen du transport aérien – , mais aussi au partage de missions de police du ciel, à l'intégration quasi systématique de moyens européens – qu'il s'agisse de frégates ou d'hélicoptères à l'intérieur du groupe aéronaval – et à une série d'initiatives telles que la brigade franco-allemande, le corps expéditionnaire franco-britannique ou l'unité de transport franco-allemande C-130J, sans oublier un certain nombre de formations communes sur le Tigre et sur l'A400M.
Ces coopérations doivent bien sûr être poursuivies ; dans le domaine des équipements, cela passe par le fonds européen de défense, dont les contours sont en cours de précision en vue d'une mise en oeuvre dès 2020.
Nous comptons donc avancer dans le cadre de ce fonds, mais aussi avec nos partenaires, en particulier allemands, pour faire progresser la définition commune de certains équipements futurs : avions de combat, comme prévu lors du sommet franco-allemand de juillet dernier, drones, chars ou artillerie.
Sur le plan opérationnel, enfin, vous l'avez rappelé, le Président de la République nous invite à fixer, grâce à l'initiative européenne d'intervention, un nouveau cap. Il revient aussi à nos voisins européens, désormais, de saisir la perche qui leur a été tendue.