Intervention de Alexis Corbière

Séance en hémicycle du mardi 7 novembre 2017 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Mission défense (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Comme le président Mélenchon, mon collègue Lachaud a clairement posé, tout à l'heure, les termes du débat.

Nous souhaitons revenir sur la contribution financière de la France à l'OTAN, contribution qui se monte aujourd'hui à 143,27 millions d'euros en autorisations d'engagement et à 142,07 millions en crédits de paiement. L'appartenance de notre pays à l'Alliance atlantique nuit, selon nous, à son indépendance militaire et stratégique.

Cette Alliance, dont la vocation historique était défensive, intègre désormais une vocation préventive : le poids des mots, ici, est considérable, car c'est à titre « préventif » que les États-Unis ont décidé d'intervenir militairement en Irak, ne vous en déplaise, ce qui a conduit à la situation désastreuse que nous connaissons aujourd'hui.

En outre, l'extension géographique de l'OTAN, qui intègre désormais près de trente pays et s'étend jusqu'en Europe de l'Est, témoigne de la volonté américaine de constituer un bloc militaire, instrument d'un rapport de force avec le reste du monde, notamment la Russie.

Qu'allons-nous donc faire dans cette galère ? Nous refusons de souscrire à une telle stratégie belliciste et atlantiste, et souhaitons réaffirmer l'indépendance stratégique de la France en matière de politique étrangère en permettant l'accélération de programmes d'armement essentiels à notre souveraineté militaire.

Aussi le présent amendement tend-il à supprimer les contributions françaises au fonctionnement de l'OTAN, au bénéfice de grands programmes d'armement, comme le programme Scorpion ou l'A400M.

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