Par cet amendement, nous tentons de formuler une proposition, pour la énième fois depuis ce matin. Si nous souscrivons à l'impératif de soutenabilité financière du système de retraite sur le long terme, nous souhaitons récrire l'alinéa 9 en reprenant les termes actuels du code de la sécurité sociale, selon lequel la pérennité financière du système est assurée par des contributions équitables, c'est-à-dire réparties équitablement tant entre les générations – afin d'éviter la concurrence que le projet de loi risque hélas d'instaurer – qu'au sein de chaque génération, d'une part en fonction du niveau de revenus et d'autre part entre les revenus tirés du travail et ceux tirés du capital – à l'heure où le premier est plus lourdement sollicité que le second.
Dans sa proposition de loi pour une retraite universellement juste, notre groupe propose de mettre à contribution les revenus du capital pour financer le système de retraite de sorte à tout le moins que les dividendes, qui ne cessent d'augmenter, abondent le régime de retraite et la sécurité sociale dans la même proportion que les revenus du travail. Cette proposition n'a rien d'extravagant, elle relève simplement de la justice.