En tant qu'élu normand, j'ai des relations quotidiennes avec les salariés de la DCNS, notamment les chaudronniers soudeurs, qui ont été victimes de l'amiante comme de nombreux autres salariés en Normandie. Il est juste que cet amendement permette une reconnaissance de leur exposition au risque de l'amiante.
L'exposition à l'amiante représente un risque majeur et provoque l'une des maladies professionnelles les plus répandues ; je regrette – avec vous, je l'espère – que la jurisprudence éteigne désormais pour les victimes toute perspective de recours. Je partage l'opinion qui vient d'être exprimée : il serait bon que cette décision, qui fait l'unanimité de notre assemblée, permette aux salariés des chantiers du Havre, à ceux des raffineries de France et de Navarre, et à ceux de toutes les industries où ils ont risqué leur vie – alors qu'ils n'ont fait que mettre leurs compétences au service d'un métier qu'ils aimaient – d'obtenir la juste reconnaissance et la réparation du préjudice subi. Oui, nous voterons cet amendement et nous souhaitons que le ministre du travail, ainsi que vos autres collègues, se l'approprient pour le plus grand nombre des salariés.