Comme la plupart de nos amendements, ils formulent une proposition concrète : inscrire, à l'alinéa 10 de l'article 1er, l'objectif de parité du niveau de vie entre les retraités et les actifs.
Notre système de retraite est envié dans le monde entier. Il doit certes être réformé, adapté aux réalités actuelles du marché du travail et modernisé, mais nous devons conserver ses fondamentaux, que votre réforme met à bas.
Pourquoi notre système nous est-il envié ? Tout d'abord, parce qu'il est solidaire et qu'il garantit un taux de remplacement prévisible. Ensuite, parce qu'il s'appuie sur de puissants mécanismes de redistribution grâce à 60 milliards d'euros de prestations de solidarité. Notre système permet ainsi de réduire la pauvreté des retraités : en France, le taux de pauvreté des retraités est de 7 % – ce dont on ne peut évidemment pas se satisfaire – , contre 14 % en moyenne dans les pays européens. Le système français garantit donc un niveau de pauvreté deux fois inférieur.
Lors de son audition devant la commission spéciale, le président du COR – Conseil d'orientation des retraites – nous a fait part de son inquiétude : le niveau de vie moyen des retraités par rapport aux actifs, qui s'élève aujourd'hui à 105 %, devrait diminuer rapidement pour passer à 85 %.