Monsieur le député, je ne suis pas favorable à cet amendement, pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, les raisons qui justifient la nécessité de maintenir les deux composantes de la dissuasion nucléaire ont été rappelées par MM. les rapporteurs ; il n'est pas besoin, je crois, de les exposer plus avant ce soir, dans le cadre de ce débat budgétaire. Ce débat aurait en revanche toute sa place dans le cadre de l'examen du projet de loi de programmation militaire.
Ensuite, vous m'avez demandé les éléments nécessaires pour apprécier le volume de crédits alloués à cette composante. Je rappelle à cet égard que des informations sont déjà présentes dans les documents budgétaires, au niveau des actions et des sous-actions, notamment les sous-actions 06. 17, 06. 19 et 06. 22. Tous ces détails sont donnés, bien évidemment, dans la limite qu'impose par ailleurs la protection du secret de la défense nationale. Des éléments substantiels ont donc déjà été fournis sur ce point.
Pour finir, je pense que ce débat mérite d'être abordé d'une autre manière qu'à l'occasion de l'examen d'un amendement à un projet de loi de finances, à minuit quarante ! Mais n'en concluez pas que cette question n'est pas importante à mes yeux – bien au contraire.