Le caractère très bizarre de cette situation vient de ce que la pollution du chlordécone émane de la banane. Nous sommes d'accord, n'est-ce pas ?
S'il n'y avait pas eu de production de bananes – non que je sois contre la production de bananes ! – on n'aurait pas cette situation catastrophique. Le secteur a fait des efforts considérables, pour évoluer vers la banane durable. Il faut donc rassurer tout le monde pour dire que les bananes qu'on consomme dans les supermarchés en Europe et en France ne sont pas des bananes polluées par le chlordécone. Il n'en demeure pas moins que, pour produire la banane, pendant des décennies, on a utilisé la chlordécone.
Or, paradoxalement, les deux piliers de la PAC n'auraient pas de dispositif de soutien ni d'aide, sur la base de projets à inventer, en faveur de la dépollution ? Il me semble qu'ils pourraient au contraire accompagner par exemple ceux qui doivent faire des tests sur leur propriété foncière. L'ODEADOM serait-il prêt à contribuer à ce que le POSEI évolue, avec les professionnels, ne serait-ce que pour trouver les moyens d'accompagner le processus de dépollution ou des recherches scientifiques en faveur de la dépollution ? Seriez-vous favorable ou non à un tel dispositif ?