Il s'agit d'un problème majeur et nous avons besoin de vérité. On se heurte à beaucoup de réticences et de craintes quand on interroge les gens.
Pour ma part, je n'ai aucune crainte. Je n'ai jamais travaillé sur la banane, je n'ai pas travaillé aux Antilles, et il y a peu de chances qu'on me sorte un jour du placard une lettre dans laquelle j'aurais écrit quelque chose à ce sujet. Je me sens donc tout à fait détaché. J'ai travaillé en bonne intelligence avec Madame Magalie Jannoyer, ma collègue du CIRAD, avec Yves-Marie Cabidoche, jusqu'à son décès, un camarade de promotion à l'école de Montpellier, et avec Monsieur Matthieu Fintz, dont j'ai perdu la trace en 2011, car il a dû quitter l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSSET) pour prendre une autre orientation. Il travaillait très bien, il était méticuleux, et j'ai eu beaucoup d'échanges avec lui. Il y a deux jours, on m'a interrogé sur la localisation des archives. Il les avait retrouvées. Un fond de dossier du ministère de l'agriculture avait été versé aux archives nationales de Fontainebleau.