Dans notre premier rapport du GEP, dont Yves-Marie Cabidoche était contributeur pour cette partie, il est dit qu'il y en a pour cinq à sept siècles en laissant faire les choses naturellement, ce qui est catastrophique.
On a tout imaginé. Par exemple, pousser, avec un bulldozer, vingt centimètres de sol de surface à la mer, mais cela était inenvisageable. Concernant la phytoremédiation, on n'a pas encore trouvé la plante capable de concentrer la molécule. Reste l'espoir de trouver des molécules chimiques ou des bactéries qui la dégradent. On en est encore au stade du voeu. Quelques expériences ont été faites mais je n'ai plus suivi le dossier.
Nous sommes aujourd'hui désarmés. Il faut donc vivre avec et donner des conseils. Il faut dire, sur tel type de sol, ne surtout pas faire telle culture. Il existe un éventail de cultures possibles, comme les plants de fruitiers ou les tomates, à condition qu'elles ne touchent pas le sol. Il faut éviter les plantes rampantes comme les cucurbitacées - pastèques, melons, concombres peuvent être contaminés en touchant le sol – ou trouver des techniques pour élever ces cultures. La contamination ne se produit pas par la plante mais par contact avec le sol.