Quelques jalons : en 1990, l'autorisation de mise sur le marché de la chlordécone est retirée ; en 1993, c'est la fin des dérogations pour l'écoulement des stocks. La prise de conscience de l'étendue de la pollution est progressive entre 1993 et 1998. Le basculement se fait en 1999, lorsque l'on constate une pollution massive des eaux, à la suite d'un changement de laboratoire, les analyses ayant été transmises à un laboratoire de la Drôme qui avait une capacité de recherche dix fois supérieure. Cela a conduit les pouvoirs publics à mettre en oeuvre plusieurs démarches interministérielles. En 1998, le ministère de l'agriculture et celui de l'environnement ont diligenté une mission de l'inspection générale, qui permet de construire un premier plan interministériel. Deux plans chlordécone ont été lancés, le plan I entre 2008 et 2010 et le plan II entre 2011 et 2013, qui s'inscrivaient également dans le cadre de la programmation 2007-2013 des fonds européens. Une évaluation a été menée en octobre 2011, par quatre inspections générales et conseils généraux, laquelle a permis de piloter la fin du plan chlordécone II et surtout de poser les fondements du plan chlordécone III. La DGOM a été associée à l'élaboration de ces plans à partir de 2008.